Recherche fondamentale sur la rhizosphère

L’étude de la rhizosphère et de ses propriétés physico-chimiques est primordiale pour déterminer la phytodisponibilité des éléments traces dans le sol.

La rhizosphère est généralement définie comme le volume de sol environnant les racines vivantes des plantes. Les propriétés physiques, physico-chimiques et biologiques de la rhizosphère sont fortement influencées par les activités racinaires. L’extension spatiale de la rhizosphère est fortement dépendante des processus étudiés, si bien qu’elle peut varier d’une échelle sub-micrométrique à supra-centimétrique [1].

L’évolution des propriétés physico-chimiques de la rhizosphère par rapport à celles du sol non-rhizosphérique concerne notamment le pH, le potentiel d’oxydoréduction et les matières organiques dissoutes dans la solution du sol, paramètres qui déterminent fortement la spéciation des éléments traces en solution.
L’étude de la rhizosphère et de ses propriétés physico-chimiques est donc primordiale pour déterminer la disponibilité des éléments traces dans la rhizosphère et in fine comprendre les déterminants biogéochimiques de leur phytodisponibilité.

Il reste relativement difficile de collecter et d’étudier la rhizosphère in situ. Il est donc nécessaire de recourir à des techniques spécifiques permettant de reproduire les propriétés de la rhizosphère dans des dispositifs expérimentaux en conditions contrôlés. Parmi ces dispositifs, la technique du tapis racinaire a été et reste largement utilisée [2]. C’est cette technique qui est mise en œuvre pour le RHIZOtest.

1. Hinsinger P, Bengough AG, Vetterlein D et Young IM 2009 Rhizosphere: biophysics, biogeochemistry and ecological relevance. Plant Soil, 321, 117-152.
2. Luster J, Göttlein A, Nowack B et Sarret G 2009 Sampling, defining, characterizing and modeling the rhizosphere – the soil science tool box. Plant Soil, 321, 457-482.