Modifications du potentiel d’oxydoréduction dans la rhizosphère

Les racines des plantes sont capables de profondément modifier le potentiel d’oxydoréduction dans leur rhizosphère et influencent ainsi fortement la phytodisponibilité des éléments traces.

Dans les sols bien aérés présentant des conditions oxydantes, les racines des plantes dites de « statégie I » sont capables d’abaisser le potentiel d’oxydoréduction de la rhizosphère dans le but d’augmenter la phytodisponibilité du fer. Cependant, ces modifications peuvent avoir des répercussions sur la phytodisponibilité des éléments traces. Des mesures de potentiel d’oxydoréduction ont ainsi été obtenues à l’aide du dispositif RHIZOtest dans le but d’étudier la phytodisponibilité du cuivre pour la tomate cultivé sur des sols à antécédents viticoles [1].

Dans les sols inondés présentant des conditions fortement réductrices, les racines des plantes sont à l’inverse capable d’augmenter le potentiel d’oxydoréduction en relarguant de l’oxygène atmosphérique dans leur rhizosphère. Une étude menée à l’aide d’un dispositif RHIZOtest modifié a permis de montrer que cette capacité d’oxydation permettait de limiter la phytodisponibilité de l’arsenic pour le riz [2].

1. Cornu JY, Staunton S et Hinsinger P 2007 Copper concentration in plants and in the rhizosphere as influenced by the iron status of tomato (Lycopersicon esculentum L.). Plant Soil, 292, 63-77.
2. Bravin MN, Travassac F, Le Floch M, Hinsinger P and Garnier JM 2008 Oxygen input controls the spatial and temporal dynamics of arsenic at the surface of a flooded paddy soil and in the rhizosphere of lowland rice (Oryza sativa L.) : a microcosm study. Plant Soil, 312, 207-218.